Le Banquet

Le Banquet est une fresque théâtrale, du théâtre gestuel, créé par le GR12, troupe de la Cie Jérôme Thomas appelée : Grande Randonnée N°12. Cette pièce s’inspire du cinéma de Pasolini, de Fellini, du théâtre de Kantor et du Théâtre juif expressionniste russe.

Le Banquet est simplement un mariage campagnard de famille, de tradition populaire. Douze artistes venus des arts du cirque et de la danse sont en action autour de cette grande table dressée, soulevant de grandes questions tels que le christianisme et l’amour à travers la mythologie grecque et celte.
Les personnages, réels et simples, divins par leur transformation, sacrés par leur humanité, profane par leur décadence se font échos et témoins de la réalité d’aujourd’hui.
Réalité de la perte des valeurs de l’amour et de la fraternité. Réalité de la montée du fascisme, réalité de notre désarroi et de notre impuissance face à cette grande machination qu’est la mondialisation, système dangereux qui sépare les hommes, affaiblit la parole et peut plonger les hommes dans un drame.
Soit dit en passant, l’Europe comptabilise le plus de crimes dans l’histoire de l’humanité : inquisition, les deux guerres mondiales, l’Holocauste. Triste bilan pour ce monde occidental qui se prétend toujours le plus civilisé.

Le Banquet est un théâtre d’espoir où les hommes s’unissent, s’écoutent dans la tolérance des différences.
Un théâtre engagé qui, à chaque instant lie le plaisir, la drôlerie, le sarcastique, le poétique et la nécessité de dénonciation de notre propre système.

Pourtant mon théâtre se situe dans l’invisible, mes doutes faisant que je ne peux absolument rien affirmer. Je ne pense pas montrer vérité et beauté, car je ne verrais que laideur et mensonges mais comme un escrimeur, je touche de mon fleuret certains points qui peuvent laisser songeur, comme dirait « Cyranac de Bergerrons ».
Je suis un homme qui chaque jour tente de démystifier l’art pour lui conserver son mystère !

Je ne vous montre rien, chers spectateurs, je vous laisse imaginer !