Compagnie Jérôme Thomas / Cirque Lili
Cirque Lili

Cirque Lili

« CIRQUE LILI » convie les spectateurs à voir dans l’intimité un cirque « contemporain à l’ancienne », sous un chapiteau de bois et de toile rouge. Pour Jérôme Thomas qui passa du cirque au théâtre gestuel, c’est un voyage en sens inverse, des retrouvailles, mais certainement pas un retour en arrière.

Accompagné par Jean-François Baëz à l’accordéon et Max Nagl au saxophone soprano, qui interprètent la musique populaire et savante de Guy Klucevsek, compositeur et accordéoniste américain, le spectacle se construit autour d’un personnage malicieux  et lunaire à la fois. Sous l’œil du jeune garçon de piste, il se fait voltigeur, dompteur, ou clown…

Mais toujours jongleur ! Le « CIRQUE LILI » aime les situations teintées de surréalisme, comiques ou burlesques, mais aussi ce fond de tragédie qui existe chez Fellini… Par contraste, les numéros de jonglage touchent aussi à l’abstraction, à la cinétique, à la poésie qui peut se dégager des nombres et de la géométrie…

L’idée de refaire du cirque est née naturellement, et je lui trouve du sens, 15 ans après avoir quitté le cirque où j’ai été formé lors des tournées d’Annie Fratellini.

Ce choix ne peut être hasardeux, dans le bouleversement qui depuis quelques années a vu fleurir en France, avec vivacité et une incroyable créativité, une nouvelle génération d’artistes de cirque, l’implantation de nouvelles structures, l’ouverture de nombreuses écoles de cirque. Cet engouement fait naître inévitablement dans l’esprit des professionnels et du public la question : qu’est-ce que le cirque aujourd’hui ?

Je tenterai d’y répondre à ma manière, et cette réponse est finalement le fondement du nouveau spectacle de la Compagnie Jérôme Thomas, le « CIRQUE LILI ».

Avant tout, considérons qu’un spectacle est bon par ce qu’il suscite comme vives émotions, fortes réactions dans le public. L’œuvre d’art est l’œuvre d’art et l’artiste ne peut donc pas à mon sens se définir comme appartenant à un cadre (le cirque, la danse…). Son expression est entière et existe avant tout comme témoignage de vie.

L’art n’est donc pas pour moi la culture, la culture est la capacité à intégrer l’œuvre d’art au sein de la cité afin d’en faire bénéficier le spectateur pour son enrichissement personnel, et c’est l’une des clés de voûte d’une société démocratique. L’artiste, par sa parole, invente et crée sa vision du monde et la propose au public.

Pour revenir au cirque, Meyerhold disait en 1920, le cirque est le cirque et le théâtre est le théâtre ; nous ne pouvons confondre !

Qu’est-ce qui pourrait différencier le cirque des autres arts ?

Après la fondation du premier cirque équestre d’Astley en Angleterre en 1768, bien loin après les jeux romains, le cirque introduit très vite différentes spécialités et accueille les premiers clowns et les premiers jongleurs sur la piste.

Le renouveau du cirque contemporain des années 1980 a prouvé par la suite, que ces spécialités étaient bel et bien des arts à part entière.

Zingaro et son émancipation du cirque avec son appellation « théâtre équestre »
Le jonglage par des spectacles longs conçus pour les scènes de théâtre.
Les « Arts Sauts » qui présentent tout spécialement l’art aérien.
Les « Nouveaux Nez », clowns de music hall, comme Grock  en 1930.
L’acrobatie avec  le spectacle « Pas Touche Terre » de Rémy Balagué et Babeth Gros.

Et la liste n’est pas exhaustive. Faire du cirque aujourd’hui, ce serait peut être alors considérer ses cadres : un espace circulaire qui présente des arts divers. Les arts de la piste !

La Compagnie Jérôme Thomas va donc entreprendre de respecter les lois qui définissent à la base le cirque, dans la lignée Johann Le Guillerm, à mes yeux  pur représentant du cirque contemporain : montrer un personnage travaillant dans un cercle et qui y présente des arts ; l’art du jonglage en premier lieu qui est le domaine que nous avons approfondi.

Que continue à vivre le cirque, notre imaginaire collectif d’enfant.
Vive le cirque !

Conception et interprétation Jérôme Thomas
Musique Guy Klucevsek
Accordéon et musique additionnnelles Jean-François Baëz
Saxophone Jean-Charles Richard
Collaboration à la Mise en scène Hélène Ninérola
Garçon de Piste Valentin Lechat
Costumes Emmanuelle Grobet
Lumières Bernard Revel
Accessoires Julien Malardenti
Conception du chapiteau / Scénographie Gilles Audejean
Régie Generale Cédric Simon
Construction Peter Lamb, Cédric Simon et Laurent Gaveau
Production Agnès Célérier

A venir…